Dernières actualités avec #Eugénie Bastié


Le Figaro
4 days ago
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Éric Zemmour : «En accordant le statut de réfugié à tous les Gazaouis, la Cour nationale du droit d'asile ignore la souveraineté populaire»
Réservé aux abonnés TRIBUNE - Le président de Reconquête s'élève contre une décision de l'institution judiciaire qui estime que les «méthodes de guerre» des forces israéliennes à Gaza sont «suffisamment graves pour être regardées comme des méthodes de persécution», et donnent droit au statut de réfugié à ceux qui les subissent, selon la Convention de Genève du 28 juillet 1951. L'été est propice aux mauvais coups. Les médias ont débranché leurs journalistes et leurs chroniqueurs les plus acérés. Les Français ont déjà la tête dans le sable fin. Ils regardent ailleurs. C'est pourquoi sans doute la Cour nationale du droit d'asile a pris l'habitude d'attendre l'été pour fomenter ses mauvais coups. L'an dernier, elle avait accordé le droit d'asile à toutes les femmes afghanes qu'elle considérait persécutées uniquement parce qu'elles étaient femmes et afghanes. Une paille : 20 millions de personnes ! Qui, lorsqu'elles seront en France pourront faire venir leurs enfants, leurs maris, leur grand-mère. Bref, un petit Kaboul en France si charmant, si exotique, aux traditions si douces et tendres auxquelles on les a habituées depuis leur prime enfance, l'équivalent de nos Aristochats et de nos Astérix : femmes adultères lapidées, apostats fouettés, et homosexuels jetés du dixième étage. À découvrir PODCAST - Écoutez le club Le Club Le Figaro Idées avec Eugénie Bastié Cette année, la CNDA nous rejoue le même coup, en accordant le droit d'asile…


Le Figaro
6 days ago
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Budget : «'L'année blanche', une façon déguisée d'augmenter les impôts ?»
FIGAROVOX/TRIBUNE - En quête d'économies pour son budget 2026, le gouvernement envisage de déclarer une année blanche, qui consisterait à ne pas ajuster les crédits publics par rapport à l'inflation et à geler le barème de l'impôt. L'économiste Benoît Perrin y voit une solution court-termiste. Benoît Perrin est directeur de Contribuables associés, association de défense des contribuables. À découvrir PODCAST - Écoutez le club Le Club Le Figaro Idées avec Eugénie Bastié Le gouvernement cherche désespérément 40 milliards d'euros pour boucler le budget 2026 (mais non pour l'équilibrer, malheureusement…). Pour ce faire, la rumeur gonfle d'un recours au système de l'année blanche, consistant à suspendre l'indexation coutumière des dépenses sur l'inflation ou de certains seuils d'imposition, notamment le barème de l'impôt sur le revenu. Mécaniquement, la non-indexation des dépenses sur l'inflation revient à diminuer le budget du montant de l'inflation, tandis que la non-indexation du barème de l'impôt revient à augmenter en proportion l'impôt lorsque le revenu du contribuable suit l'inflation. Publicité Soyons francs, la solution proposée ne fait pas rêver. Elle a juste le mérite et l'inconvénient de la discrétion : le mérite de réduire les dépenses sans faire de vagues ; l'inconvénient de témoigner une fois de plus du refus du gouvernement de se saisir à bras-le-corps du problème du déficit. En d'autres termes, si l'année blanche est votée, elle aura l'avantage d'exister et le tort d'être insuffisante. Cela dit, le principe du gel présente un autre aspect déplaisant. Il prétend s'attaquer aux déficits à la fois en réduisant les dépenses et en augmentant les impôts. Or, il y a déjà trop d'impôts parce qu'il y a trop de dépenses. Recourir à l'année blanche pour ne pas augmenter les dépenses est donc salutaire en s'attaquant, même si c'est de façon limitée, à la racine du mal. En revanche, augmenter les impôts en gelant les seuils reviendrait à envoyer un mauvais signal en aggravant les conséquences du mal. Tous les efforts doivent donc porter sur la seule réduction de la dépense pour précisément ne pas avoir à augmenter l'impôt dans un premier temps et parvenir à le diminuer dans un second temps. Les idées de réduction de dépenses sont tellement nombreuses qu'on ne comprend même pas comment certains osent encore évoquer la nécessité d'une hausse d'impôt, même cachée sous une année blanche Le gel des dépenses doit avant tout s'afficher comme un signe précurseur. Le premier pas en avant vers un cycle vertueux de baisse des dépenses, le dos tourné au cercle vicieux du «toujours plus de dépenses» financées par «toujours plus d'impôts». Face à 170 milliards de déficit affiché par l'État pour la seule année 2024, les 40 milliards recherchés par le premier ministre semblent dérisoires. Autant donc aller se battre d'abord sur le principe, avant de fixer nos efforts sur les montants, une fois le sens de l'économie retrouvé. Pour donner quelques exemples chiffrés, geler les budgets de tous les ministères qui s'établissent au global à 582 milliards d'euros permet mécaniquement d'atteindre 10 milliards d'économie en tenant compte d'une inflation à 1,6 %, évaluation retenue par le Sénat. Bien entendu, des arbitrages resteront nécessaires, par exemple en améliorant le budget munitions du ministère de la Défense, quitte à interrompre le théâtre gratuit dans les campings proposé par le ministère de la culture… Le gel des budgets sociaux est aussi souhaitable. Au total, le Sénat propose 10 milliards d'euros d'économies de la part de la sécurité sociale, dont 5 milliards grâce à l'année blanche. Réitéré dans le temps, le gel de toutes les prestations non contributives telles que le RSA, les allocations logement, rentrée scolaire, etc., serait d'ailleurs un moyen d'incitation progressive à la reprise du travail en se désintoxiquant de l'assistanat. La remise en place du gel du point d'indice des fonctionnaires serait également justifiée puisque leur traitement continuerait d'augmenter à l'ancienneté, un peu sur le modèle du privé. Cette mesure s'accompagnerait en outre du retour du principe de non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant en retraite, ce qui permettrait au demeurant de sauvegarder le pouvoir d'achat des fonctionnaires recrutés. À lire aussi Retraites, allocations, impôt sur le revenu... Comment l'«année blanche» pourrait générer des milliards d'économies En ajoutant à tout cela le gel des dotations aux collectivités locales, l'année blanche sur les seules dépenses permettrait sans doute de 20 à 25 milliards d'économies. Elle ne sera donc pas la panacée et devra dans les faits se transformer en signal de départ vers des mesures de bon sens. Par exemple en appliquant le rapport Ravignon de 2024 prévoyant 7,5 milliards d'économies par la simple réduction des coûts du millefeuille territorial, ou encore en s'attaquant enfin aux innombrables agences de l'État et autres organismes publics, les estimations d'économie allant de 540 millions d'euros dans le rapport de la sénatrice LR Lavarde à 5 milliards d'euros pour le chef de file - également - LR à l'Assemblée, Laurent Wauquiez, en passant par 2 ou 3 milliards pour la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin. Publicité Les idées de réduction de dépenses sont finalement tellement nombreuses qu'on ne comprend même pas comment certains osent encore évoquer la nécessité d'une hausse d'impôt, même cachée sous une année blanche. Ayons seulement en tête que l'année blanche des dépenses sera sans doute amenée à se répéter, ne serait-ce que pour espérer un jour ramener à zéro ce déficit annuel qui ne cesse de croître depuis 50 ans.


Le Figaro
7 days ago
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Qui est-il, pour qui vote-t-il : le «NicolasQuiPaie» se dévoile au Figaro Magazine
Réservé aux abonnés ENTRETIEN - «Nicolas», cette figure allégorique d'une génération de jeunes actifs lassés de financer à grands frais le modèle social français, a répondu au Figaro Magazine. Qui êtes-vous, Nicolas ? À découvrir PODCAST - Écoutez le club Le Club Le Figaro Idées avec Eugénie Bastié Je suis un particulier issu de la classe moyenne, et il m'a fallu faire des sacrifices pour tenter de remonter l'ascenseur social. Mais le plafond de verre est très dur à percer et je constate amèrement que la France s'éloigne de plus en plus d'une méritocratie. Si je préserve mon anonymat, c'est parce que je ne souhaite pas que des opposants radicaux en profitent pour nuire à ma carrière professionnelle ou se lancer dans des attaques ad personam. Avez-vous été surpris par l'ampleur du mouvement NicolasQuiPaie ? Assurément ! Je ne me serais jamais attendu à un tel phénomène. L'espoir reste mince, dans la mesure où les actifs sont un électorat minoritaire ; mais il me semble que l'on tente de nous écouter. Cependant, nous devons parvenir à faire comprendre que le pays ne peut pas tenir sans ses actifs. Par conséquent, il faut que nos décideurs politiques aient le courage de nous aider à éduquer les autres catégories sociales sur le fait qu'elles ont besoin…


Le Figaro
7 days ago
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Peter Turchin : «Une surproduction d'élites conjuguée à un appauvrissement des masses peut mener au chaos»
Réservé aux abonnés ENTRETIEN - En France, comme dans le reste de l'Occident, les jeunes sont de plus en plus nombreux à être diplômés. En l'absence d'un nombre suffisant de postes à pourvoir, cela engendre de la frustration et crée, in fine, des dynamiques dangereuses. LE FIGARO. - En France, le taux de réussite au baccalauréat général est d'environ 96 %. On observe le même phénomène dans l'enseignement supérieur : 40 % des 25-34 ans détiennent un diplôme de niveau licence (bac + 3) ou plus, contre 16 % des 55-64 ans. Cette tendance se retrouve-t-elle dans le reste du monde occidental ? Pourquoi ? À découvrir PODCAST - Écoutez le club Le Club Le Figaro Idées avec Eugénie Bastié PETER TURCHIN. - Oui, c'est une tendance générale observée dans une grande partie du monde occidental. Aux États-Unis, par exemple, la proportion de diplômés du lycée accédant à l'université est passée de 15 % dans les années 1950 à plus de 60 % dans les années 2020. Cette augmentation est souvent expliquée par la restructuration économique - le passage d'une économie industrielle à une économie fondée sur la connaissance -, qui a accru la demande de main-d'œuvre diplômée. Elle résulte également de décisions politiques visant à élargir l'accès à l'éducation et d'un changement culturel associant l'enseignement supérieur à l'ascension sociale et…